–>
Dans cette campagne pour la présidence de l’UMP, quel est le message que vous souhaitez faire passer aux jeunes actifs pour les inciter à s’impliquer dans la vie de notre mouvement ?
A l’heure où les décisions prises par le gouvernement, néfastes pour l’avenir de notre pays, les concernent tout particulièrement, notre rôle dans l’opposition est essentiel. Cette génération est aujourd’hui taxée comme jamais, sans qu’aucune des réformes dont notre pays a besoin ne soit mise en œuvre: il n’est pas possible de rester sans rien faire.
Attendez-vous des trentenaires une contribution différente dans le militantisme que celle des jeunes populaires ?
J’ai toujours été admiratif de ces trentenaires, jeunes actifs, jeunes parents, qui en plus d’un emploi du temps très chargé, prennent le temps tard le soir, tôt le matin, le week-end, d’aller militer sur le terrain. Ce qui est certain, c’est qu’on n’a pas le même engagement à 20 ou à 30 ans, notamment parce que l’on n’a pas le même équilibre de vie. Je pense que nous ne devons pas hésiter à l’UMP à encourager d’autres façons de s’investir.
Tout particulièrement, nous devons inciter au développement des logiques de réseaux, sous toutes leurs formes, sociaux, associatifs et professionnels.
En quoi les Jeunes actifs peuvent particulièrement se retrouver dans le projet de François Fillon pour l’UMP ?
François Fillon a toujours prôné un discours de vérité, et c’est ce qu’attend aujourd’hui la jeune génération. L’enjeu pour notre pays, c’est de tenir son rang dans la compétition mondiale, et le projet de François Fillon, c’est au fond celui du redressement, celui dont notre pays a besoin.
Lors de vos multiples déplacements, que vous disent les Jeunes actifs de la candidature de François Fillon ? Pour notre génération, en quoi François Fillon est-il le meilleur candidat ?
Il y a une attente très forte par rapport aux prochaines échéances électorales. Leur priorité, c’est de repartir à l’offensive, et de regagner chacun des territoires. Pour cela, l’UMP a besoin de partir rassemblée, et François Fillon est sans aucun doute le mieux à même d’assurer l’unité de notre mouvement. Par ailleurs, ceux qui veulent se porter candidats font souvent référence à la popularité de François Fillon. Ce serait en effet un formidable avantage pour ces derniers d’avoir le soutien d’une personnalité qui est appréciée par une large majorité des français.
Si François Fillon est élu président de l’UMP, vous en serez le vice-président et c’est là aussi un signe fort de renouvellement de notre mouvement. Comment pensez-vous pouvoir détecter, faire émerger de nouveaux talents et promouvoir la méritocratie au sein de notre mouvement ?
Ce devra être une priorité pour notre mouvement. Il y a notamment un bon programme de formation chez les Jeunes Populaires qui pourrait être étendu aux Jeunes Actifs. Nous avons la chance d’avoir beaucoup de jeunes talents à l’UMP, d’avoir une génération qui veut en découdre et aller de l’avant : notre priorité devra être de la faire émerger. François Fillon l’a d’ailleurs déjà annoncé: la jeune génération sera au cœur du pôle reconquête.
Vous êtes à droite celui qui défend et porte la voix de la classe moyenne dans laquelle les trentenaires sont très nombreux. Peut-elle résister au choc fiscal du gouvernement socialiste ?
Aujourd’hui, la gauche laisse partir les plus riches en ajoutant des impôts aux impôts, et encourage l’assistanat. Il ne reste que les classes moyennes pour encaisser le choc fiscal. Sur un effort de 15 milliards d’euros prévus par le gouvernement, 10 milliards vont être prélevés sur ces dernières. C’est inacceptable. Nous devons remettre les classes moyennes au cœur de nos politiques. C’est pour moi un enjeu majeur pour l’avenir : les classes moyennes sont les piliers de notre société, ce sont elles qui font tourner notre économie, elles n’accepteront pas de financer sans fin un système qui part à la dérive.
Vous présentez au Congrès de l’UMP le 18 novembre la motion « Droite Sociale : défense des classes moyennes, lutte contre l’assistanat ». Cette dernière rencontre un écho favorable parmi la jeune génération. Comment l’expliquez-vous ?
La motion que nous avons déposée avec 55 parlementaires repose sur trois idées majeures : la première, c’est la défense des classes moyennes, que je viens d’évoquer. La seconde, c’est le refus de l’assistanat et le développement d’un social responsable basé sur l’équilibre des droits et devoirs. C’est pourquoi nous proposons quelques heures de service d’intérêt général en contrepartie du RSA, ou encore le rétablissement d’un ticket modérateur pour l’AME. La troisième c’est la promotion d’un capitalisme d’entrepreneurs, bien loin des dérives auxquelles nous avons assisté ces dernières années.
Ce sont des valeurs dans lesquelles la jeune génération se retrouve tout particulièrement. Beaucoup sont convaincus notamment que nous n’avons pas été assez loin jusqu’ici dans la lutte contre l’assistanat. Ce sont des sujets sur lesquels l’UMP devra avoir une parole forte.
Par Carine Chaix, responsable de la rubrique Trentenaires
Leave a Comment