François Fillon était ce mercredi matin l’invité de Patrick Cohen dans le 7/9 de France inter.
Voici les principaux éléments de son intervention à l’antenne :
Traité budgétaire européen
Je n’hésite pas à le voter une seconde avec un seul argument qui vaille : c’est un traité absolument nécessaire, pour assurer le retour de la confiance dans l’euro, au moins pour un temps, en attendant qu’on mette en place des institutions économiques et financières nouvelles qui permettent vraiment de sécuriser la situation de l’euro.
Je regrette que le gouvernement ne tienne pas le même discours
J’ai entendu le Jean-Marc Ayrault expliquer :
1. que tout avait changé en Europe depuis l’arrivée de FH. On a le sens de l’humour, on a écouté cela avec sérénité
2. que ce traité était contraignant en rien du tout, qu’il n’obligerait pas la France à tenir une politique de rigueur, c’est irresponsable.
Cela envoie un message contradictoire a ceux dont on veut retrouver la confiance en disant que ce traité peut ne pas être efficace. C’est contre-productifJe comprends bien pour M. Ayrault la difficulté de défendre un traité dont Hollande avait promis qu’il le renégocierait. Si j’avais été à sa place j’aurai préféré dire que ce traité ne me convenait pas parfaitement mais comme j’avais le sens du devoir et que la France se sentait engagée par la décision des Européens, je le faisais voter à ma majorité
Budget
Dans le projet de budget il n’y a pas d’économie et 20 Mds d €s supplémentaires qui vont couter extrêmement cher au budget de l’état.
L’économie française est entrain de se mettre en sommeil.
Le plus grave c’est le coup de massue totalement irresponsable sur les entreprises.
Je vous donne rendez-vous dans 6 mois, l’économie française sera à l’arrêt.On peut augmenter les impôts à conditions de faire un effort au moins équivalent ou même supplémentaire en matière de baisse de dépenses publiques.
A partir d’un certain niveau d’endettement, il n’y a pas d’autre politique possible que la rigueur.Je le dis à chaque fois que j’en au l’occasion : on peut nous reprocher de ne pas être allez assez vite et assez loin. Le problème c’est que nous sommes aujourd’hui face à un gouvernement qui fait marche arrière.
Campagne UMP
Il faut que cette campagne soit une campagne d’idées, une campagne amicale dans la mesure où on est membre de la même famille politique et qu’au lendemain de cette élection il va falloir travailler ensemble.
J’évite toutes ces phrases inutiles qui blessent et qui divisent.
Inventaire
Je ne crois pas, parce qu’on a perdu les élections que ce soit le moment de jeter notre bilan aux orties
Alliance avec le FN
Jamais de rapprochement ou d’alliance !
Et c’est l’état d’esprit de l’immense majorité des adhérents et des élus de l’UMP
La droite républicaine n’a jamais failli dans ce domaine. Elle est poussée parfois a des comportements extrêmes par le discours tenu à gauche, la façon dont on se donne bonne conscience à gauche.
Il y a chez les électeurs de l’UMP un grand dépit de voir que la gauche additionne les voix et que la droite ne peut pas le faire. A l’issue des 2 défaites, beaucoup d’électeurs de droite ont manifesté ce dépit.
Quand on regarde les choses avec du recul, quand on présente aux adhérents de l’UMP, ce que je fais tous les soirs, le programme du FN, qu’on leur rappelle que ce programme prévoyait l’augmentation immédiate de tous les salaires, la baisse du pétrole, la sortie de l’€, la fin de l’UE, chacun comprend que c’est une voie sans issue.
Mariage homosexuel
Le Président de la République et le Premier ministre feraient bien de réfléchir à 2 fois avant de lancer ce débat. Le moment et la méthode sont mal choisis. On va voir les Français se diviser très profondément et d’une certaine façon s’insulter. On va voir l’homophobie remonter.
Moi, je n’ai pas de souci avec la reconnaissance de l’amour entre 2 femmes ou 2 hommes mais j’ai un problème vraiment sérieux avec la question de la filiation et la question de l’adoption.
Il y a au moins matière à un réflexion sur la question de l’impact sur l’éducation des enfants. Au moins pourrait-on se donner comme pour les lois de bioéthique un vrai délai de réflexion, de travail, de débat. Ce débat doit être conduit avec le respect de tout le monde.
Niches fiscales
La réduction des niches fiscales était une politique que j’avais engagée notamment en 2010 et en 2011 qui doit être poursuivie.
Sur la fiscalité des entreprises le gouvernement a laissé la main a quelques Ayatollahs de Bercy qui sont entrain de mettre l’économie des entreprises par terre.
Supprimer les niches fiscales oui, sauf celles qui ont une véritable utilité pour stimuler l’économie, en particulier le CIR.
Supprimer les niches fiscales cela ne veut pas dire mettre en place une fiscalité confiscatoire qui empêche les investissements.
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